J'avais entendu dire que des dames arpentaient le trottoir à La Fourche. Désoeuvré, je partis en reconnaissance. Effectivement, l'une d'elles m'aborda. Longues bottes, mignonne, elle me proposa d'une voix claire et douce de faire l'amour. Peu à mon aise dans la foule dense de passants, je déclinai à regret. Ça me travailla, le désir enfla, durcit, l'animal soudain à l'étroit dans le pantalon. Le temps que ma cervelle dégringolât dans l'entrejambe, demi-tour ! Et là, déception : la témérité d'un autre me l'avait enlevée. Xiaoyu nota mon désarroi (ou mon appétit), nos regards se croisèrent et elle m'offrit ses services d'un signe timide.
Bingo !
Xiaoyu se révéla douce, attentionnée et serviable. Ses yeux respiraient de bonté. D'ailleurs, elle consacre bénévolement la moitié de son temps à une association d'entraide. A voir sa beauté aujourd'hui, on devine aisément qu'elle a dû faire chavirer autrefois le cœur de bien des hommes. Ça aurait pu la rendre hautaine, mais on la perçoit au contraire très humaine. Et son sourire m'a conquis.
J'ai passé une heure vautré comme un pacha, paresseusement allongé tandis qu'elle me couvrait de délicieux baisers et d'attentions plus torrides, prodiguées avec un soin particulier apporté à l'hygiène.
Pour conclure, sa tranquille quiétude apporte l'apaisement.